poèmes

[un parmi tant d'autres. j'en ajouterai ici selon l'envie]





Petit pantin brisé


Je ne suis que ton pantin dont tu te
Plais à casser les fils
Brisant mes maux aussi bien que mon existence
Tu me fais souffrir, brise
Les liens de mon cœur sans
Joie. Je ne suis qu'un jouet dans
Tes sanglantes mains, qui me
Torturent, m'étouffent, détruisant
Mon souffle et par là ma vie.

Tu m'aimes mais je ne suis que ta
Chose. Je survis en toi, par toi
Mais toi, qu'es tu sans ma chair ?
Prélève des pans de mon âme
Puisse-t-elle t'élever dans les
Cieux. Et cacher ta peine et ton
Désespoir dans les refrains accidentés
De ton existence. Tu m'as fait tomber
Volant près des étoiles. Je suis brisée
Torturée dans une flaque, ma tête
Inclinée, tournée vers ce pantin de bois.

Et toi tu me regardes de là haut
Sombre ciel bleu qui m'éblouit.

Petit pantin brisé
N'est plus le jouet de personne

Ecrasé, retournera au cœur de la
Terre qui est maintenant sienne
Les yeux emplis de boue

Mon âme ne peut plus voler
Tous les fils sont
Maintenant coupés.

28mai2007

Déjà tu n'es plus là


je m'accroche à la lune
comme tu t'accroches au jour
immobile, les yeux attentifs
au changement de lumière
Tu écoutes, inlassablement
le vent frissonner dans tes cheveux
la lumière caresser tes paupières
se fermant pour apprécier
cette beauté qui t'enchante.

Tu es seul, mais tu n'es pas perdu
Accroché aux branches d'un arbre
La nuit te protège
nuageuse et lune veillent
sur ce petit coin de paradis
qui est tien.

T'accompagne le doux clapotis
d'une rivière, blessée
s'écorche sur les cailloux,
disloquée, fuyante et gracieuse.

Tu voudrais la rejoindre
mais tu ne peux pas. attaché
à cette terre qui est tienne.
engourdis de ne plus bouger,
les pieds entortillés autour
de l'arbre qui te porte.

Tu écoutes en silence
les doux murmures des étoiles
conseillères charnelles
s'éclipsent à ta vue, douces
commères que tu n'entend déjà plus.

Absorbé par ton volcan intérieur,
cet être qui se révolte, tumultueux
laissant tes songes absorber ces reflues
retentissent et emplissent entièrement
ton être. qui ne peut qu'écouter les
remous de sa sève, les doigts masquant
et faisant résonner les mystères auditifs.

Déjà tu n'es plus là.
Ton esprit t'as quitté
envolé dans un monde qui t'appartient
mais que tu ne peux contrôler.
alors tu t'endors, doux rêve enfantin
bruissement nocturne s'envole,
envahis ton corps de légers frissons.